Le Centre communautaire de counselling du Nipissing, en partenariat avec le Centre de counselling de Thunder Bay et B’saanibamaadsiwin Aboriginal Mental Health Services, est heureux de présenter la Stratégie de troubles de l’humeur postpartum du Nord de l’Ontario. Cette stratégie a été mise au point en 2014-2015 grâce à une subvention de la Fondation Trillium de l’Ontario et à l’appui du Réseau local d’intégration des services de santé du Nord-Est de l’Ontario.
La directrice du projet, Linda Rankin, et la coordonnatrice du développement communautaire, Jennifer Gordon, ont aidé les communautés du Nord de l’Ontario à se concerter pour établir cette stratégie novatrice. Des professionnels de la santé et d’autres domaines, des citoyens, des femmes et des familles ayant vécu l’expérience d’un trouble de l’humeur postpartum ont conçu une stratégie de sensibilisation pour mettre en lumière les besoins des femmes et des familles aux prises avec ces troubles dans le Nord de l’Ontario.
Cette stratégie regroupe la voix de huit groupes de travail : Nord-Ouest de l’Ontario, Algoma, Timmins et son district, Sudbury et son district, Timiskaming, Nipissing, Muskoka, Parry Sound, et Premières nations.
Les troubles de l’humeur postpartum sont complexes, et ils sont aggravés par la honte, les stigmates et le silence qui y sont associés.
Les troubles de l’humeur postpartum sont une condition médicale plus grave que le baby blues. Il s’agit d’un trouble de santé mentale qui découle des difficultés d’adaptation physique et émotionnelle à la suite de la naissance ou de l’adoption d’un enfant. L’arrivée d’un enfant peut déclencher des émotions puissantes, dont la joie et l’enthousiasme, mais également la tristesse, l’anxiété et la dépression. Les personnes atteintes d’un trouble de l’humeur postpartum souffrent souvent en silence. Aux endroits où des services sont disponibles, les familles hésitent malgré tout à demander de l’aide car elles ressentent de la honte.
Il faut ajouter que de nombreux parents touchés par un trouble de l’humeur postpartum se sentent stigmatisés par la croyance des autres selon laquelle ces troubles sont causés par une faiblesse quelconque ou un manque de caractère. Ces troubles sont souvent accompagnés des facteurs suivants : changements de l’humeur, susceptibilité, insomnie, pensées obsessives, problèmes d’appétit, envie de pleurer, colère, anxiété, problèmes de relations humaines, impression d’être sans valeur, perte de jouissance de la vie.
« La première chose à faire est de parler de ce que vous vivez aux gens qui vous entourent. Leur appui peut rendre le cheminement beaucoup moins difficile. »
- Michelle
Les responsables du Projet de troubles de l’humeur postpartum du Nord de l’Ontario estiment que ces troubles touchent plus de 3 500 familles dans la région chaque année. Le manque de sensibilisation et les difficultés de diagnostic et de traitement peuvent avoir des conséquences graves pour les mères, les pères, les bébés et les autres membres de la famille.
À l’heure actuelle, l’Ontario ne possède pas un modèle intégré et coordonné de prestation de services aux familles souffrant d’un trouble de l’humeur postpartum. Cette maladie mentale touche à la fois les parents et l’enfant, ainsi que le développement du nourrisson et de son lien d’attachement avec ses parents. Ces troubles sont complexes et il faut intervenir de manière stratégique et intégrée. Pourtant, aujourd’hui, on parle plutôt de « loterie du code postal » : les services sont offerts de façon sporadique et les familles qui peuvent en profiter sont celles qui habitent à proximité. Les autres se retrouvent les mains vides. Notre projet, la création de la Stratégie de troubles de l’humeur postpartum du Nord de l’Ontario, vise à corriger cette inégalité qui entraîne inutilement des souffrances chez de nombreuses familles.
Les troubles de l’humeur postpartum se produisent au cours de la grossesse et jusqu’à un an après la naissance d’un enfant. Les symptômes peuvent être légers ou graves : anxiété; susceptibilité; inquiétude; difficulté à dormir, à se concentrer ou à prendre des décisions; pleurs incontrôlables; perte d’intérêt ou de plaisir; changements de l’appétit; épuisement; peur de se faire du mal ou de faire mal à l’enfant. Ces troubles sont très mal compris. Les familles et les professionnels participant au projet ont été très nombreux à souligner que les troubles de l’humeur postpartum sont accompagnés de honte et de stigmates. Les familles ayant vécu un trouble de l’humeur postpartum ont décrit à quel point elles ont eu de la difficulté à mettre le doigt sur le problème, à demander de l’aide et à accéder aux services. Les parents touchés sont craintifs et manquent de confiance en eux. Ils hésitent à révéler ce qu’ils ressentent ou pensent, car ils craignent de subir des conséquences négatives. Postpartum Mood Disorders are very commonly misunderstood. The shame, stigma and misunderstanding of PPMDs have been consistently reported by the families and professionals working with the Northern Ontario Postpartum Mood Disorder Project. The families with lived experience who have advised the PPMD Project have described the challenges they faced identifying the issue, asking for help and accessing services. Stigma and shame contribute to parents worry, lack of confidence and fear of what may happen if they disclose what they are experiencing, thinking or feeling.
Les baby blues (ou syndrome du troisième jour) touchent jusqu’à 75 % des femmes à la suite de la naissance d’un enfant. Les symptômes (envie de pleurer, fatigue, susceptibilité, anxiété) se manifestent généralement pendant une dizaine de jours. Toutefois, contrairement aux autres troubles de l’humeur postpartum, aucune intervention n’est habituellement requise. Il y a toujours un risque que les parents et les professionnels méprennent un trouble de l’humeur postpartum pour un simple cas de baby blues. C’est pourquoi les troubles de l’humeur postpartum peuvent passer inaperçus ou ne pas être reconnus comme tels.
Expériences vécues par les pères
Les troubles de l’humeur postpartum chez les Autochtones
La dépression post-adoption
Les troubles de l’humeur postpartum touchent toute la famille
Le coût économique des troubles de l’humeur postpartum
L’intervention et le traitement précoces peuvent limiter les effets négatifs des troubles de l’humeur postpartum sur les mères, les enfants et les familles, et contribuer à prévenir la transmission intergénérationnelle. Les recherches récentes ont indiqué qu’une approche systématique de la santé mentale périnatale était importante pour assurer le développement sain de l’enfant. Les interventions devraient être axées sur la création de partenariats entre fournisseurs de services pour adultes et pour enfants; mettre l’accent sur les parents, le nourrisson et la dyade parent-enfant; et tenir compte des facteurs bio-psycho-sociaux. Dans une perspective internationale, mentionnons que le ministère de la Santé de la Nouvelle-Zélande a adopté en 2011 un modèle bio-psycho-social pour les soins dans le cadre de ses lignes directrices Healthy Beginnings. Ces lignes directrices favorisent également l’intervention concurrente pour le traitement des troubles de l’humeur postpartum.
Huit groupes de travail ont participé au Projet de troubles de l’humeur postpartum du Nord de l’Ontario. Ces groupes étaient composés de représentants d’organismes offrant des services et de femmes ayant vécu un trouble de l’humeur postpartum. Les membres de ces comités ont offert leur temps et leur savoir-faire bénévolement pour permettre d’établir une stratégie pour le Nord de l’Ontario. Les membres ont également recruté des femmes et des familles pour participer au tournage des vidéos et au projet PhotoVoix.
Au cours du projet, les groupes de travail ont conçu une carte des services dans leur région. Ils ont aussi discuté des forces et des défis propres à leurs communautés et fait des recommandations pour surmonter les difficultés.
Les groupes de travail avaient deux principales responsabilités :
• Difficulté à dormir ou à manger
• Ennui
• Susceptibilité et frustration
• Sentiment de culpabilité
• Envie de pleurer
• Anxiété ou crises d’anxiété
• Inquiétude constante
• Confusion
• Épuisement
• Perte de joie de vivre
• Désir d’isolement
• Impression de ne pas être capable de tisser des liens avec le bébé
Si vous avez un ou plusieurs de ces symptômes, communiquez avec un professionnel de la santé. Vous n’avez rien à vous reprocher et vous n’êtes pas seule.
• Demander de l’aide
• Parler à leur médecin ou à leur infirmier praticien ou infirmière praticienne
• Obtenir du counselling
• Visiter un centre pour la famille et l’enfance
• Parler de leur expérience
• Faire de l’activité physique
• Boire plus d’eau
• Manger sainement
• Limiter la consommation de caféine
• Faire quelque chose pour elles-mêmes chaque jour
• Réviser leurs attentes – aucune mère n’est parfaite
• Avez-vous songé à faire du mal à votre bébé ou à vous faire du mal?
• Avez-vous des hallucinations auditives ou visuelles?
• Croyez-vous que des gens ou des choses menacent votre bébé
• Vous sentez-vous confuse ou détachée de la réalité?
Obtenez de l’aide immédiatement. Rendez-vous à l’hôpital et demandez l’aide du programme d’intervention de crise.
Il est important de souligner que les troubles de l’humeur peuvent aussi toucher les pères biologiques et adoptifs au cours de la grossesse et après la naissance d’un enfant.
Ils peuvent:
• offrir à la mère ce dont elle a besoin
• écouter la mère et lui donner leur soutien
• aider la mère à comprendre qu’elle n’a rien fait de mal
• encourager la mère à obtenir de l’aide
• passer du temps avec le bébé
• prendre soin d’eux-mêmes
• être patients
Pour en savoir plus au sujet des troubles de l’humeur postpartum, consultez le site lifewithnewbaby.ca
J’étais dépendante à la drogue avant, durant et après ma grossesse. Je m’étais éloignée de ma famille et j’avais honte de moi-même. J’aurais dû demander de l’aide. J’avais besoin de ma famille, de savoir que j’étais aimée et appuyée par les gens que j’ai côtoyés toute ma vie. Je suis le tronc de cet arbre. Je suis entourée de feuilles, qui représentent la famille qui m’aime sans condition.
- Melissa
L’arrivée d’un enfant est censée être la plus belle période dans la vie d’une mère. Pourtant, je me sentais profondément seule. La chute symbolise la cascade de sentiments et d’émotions qui s’est abattue sur moi après la naissance de mon fils.
- Melissa
Je consommais pour échapper aux symptômes de la dépression postpartum. Les pierres représentent l’instabilité que je connaissais. La brume symbolise les pensées irréalistes et imprécises qui traversaient mon esprit.
- Melissa
- Melissa
Les femmes sont très nombreuses à lutter contre la dépression postpartum. Tenez-vous droite. Vous n’êtes pas seule!
- Kim
Il faut du temps pour surmonter l’anxiété. Pensez au ciel bleu qui vous attend. Il y a de l’espoir.
- Kim
Je me sentais comme la tasse de café. Embrouillée. Ma vie était comme un brouillard. Après la naissance de mon bébé, je n’ai pas ressenti la joie immense ou l’attachement profond auquel on s’attend d’une nouvelle mère. Je me sentais vide, littéralement parce qu’il n’était plus en sécurité dans mon ventre, et symboliquement parce que je ne ressentais pas réellement d’émotions. Ce nouvel être semblait m’avoir complètement vidée de mon énergie, de mes émotions et de mon « moi » profond.
- Nicole
En tant que femmes et mères, on nous impose de nombreuses attentes. Les femmes donnent naissance à des enfants depuis toujours. Je me disais que l’instinct maternel devrait être suffisant pour que je joue mon rôle de mère. Mais je ne pouvais bloquer les voix qui me disent le contraire. Je me tournais vers les autres, vers les livres et vers Internet pour obtenir des conseils parentaux. Je trouvais des réponses que je ne voulais pas entendre et qui ne faisaient qu’alimenter mon anxiété. Ce désir d’obtenir l’approbation des autres a plongé ma vie dans le chaos, dans un grand stress. J’aurais dû rejeter ces attentes pour être une meilleure mère pour mon fils.
- Nicole
Les relations humaines sont difficiles lorsqu’on souffre d’un trouble postpartum. Comment cerner ou expliquer le problème? Je savais que les choses n’allaient pas, mais je ne savais pas comment les décrire. Je déversais mon stress et mon anxiété sur le dos de mon mari – et même de mon fils. Il était plus facile d’être en colère et d’avoir l’esprit fermé que d’essayer de comprendre le mal qui me touchait. Mon mari attendait mon appel à l’aide. Il avait énormément de compassion pour moi, mais celle que j’avais pour lui était forcée.
- Nicole
On m’a dit et répété souvent que les choses s’amélioreraient. Mais j’étais aveuglée par l’instant présent. Mon bébé avait beaucoup de coliques et ne dormait qu’une heure à la fois. Ces problèmes peuvent obscurcir la lumière qui tente de percer les nuages. Malgré tout, il faut savoir saisir les moments de soleil. Ce sont eux qui m’ont aidée à traverser cette épreuve.
- Nicole
Mon enfant avait quatre mois quand j’ai appris que j’étais atteinte du syndrome postpartum. J’ai utilisé des jouets pour former le chiffre « 4 », qui représente le moment où j’ai pris conscience que quelque chose ne tournait pas rond.
- Michelle
Je me suis grandement appuyée sur mon mari pour surmonter les troubles de l’humeur qui ont suivi la naissance de chacun de mes deux enfants. Mon mari a été d’une aide précieuse pour que je regagne mon estime de soi.
- Michelle
Tendez la main aux gens les plus proches de vous. L’appui des personnes qui tiennent à vous vous aidera à passer cette période difficile.
- Michelle
Il y a de la lumière au bout du tunnel. Pour vous remettre sur pied, soyez consciente de chaque étape de vos progrès.
- Michelle
Je savais qu’il se passait quelque chose d’inhabituel. J’étouffais mes émotions sous une couverture et je me sentais coupable d’avoir des idées noires. Je craignais de mettre un jour mes idées à exécution.
J’avais honte de mes pensées. Les Anishnabé donnent la vie et protègent la vie. Pourquoi avais-je ces pensées et ces sentiments?
- Niibaageezokwe
J’aurais eu besoin d’un réseau d’appui plus solide, d’un meilleur filet de sécurité, de plus de services, de plans plus transparents, bref, de plus de soutien.
Les professionnels, dont ceux de la santé, doivent indiquer plus clairement quels sont les plans de sécurité, les services de soutien et les options de référence à d’autres services. Ils doivent avoir l’esprit plus ouvert aux autres options de soins et de soutien, et ils doivent faire un suivi approprié auprès de la patiente et de sa famille.
- Niibaageezokwe
Ce qui m’aurait été le plus utile? Pouvoir me multiplier pour porter le fardeau à plusieurs.
- Niibaageezokwe
Tout le monde a un rôle à jouer lorsqu’une femme est enceinte. Tout le monde a un rôle à jouer dans l’arrivée de ce nouvel être vivant. La responsabilité est partagée.
- Niibaageezokwe
Je veux que les autres comprennent ce que j’ai vécu. Je veux jeter un pont pour que les autres ne soient plus dans l’ignorance.
- Niibaageezokwe
Les plantes médicinales et les enseignements traditionnels ont été un élément clé de mon rétablissement.
- Niibaageezokwe
8 groupes de travail se sont réunis pour élaborer la Stratégie de troubles de l’humeur postpartum du Nord de l’Ontario :
Pays
Canada(Saskatchewan)
Mesures concrètes:
Recommandations
Sensibilisation
Dépistage
Traitement
Pérennité & responsabilité
Pays:
Australie
Mesures concrètes:
Stratégies
Formation et perfectionnement du personnel
Évaluations psychosociales universelles
Cheminement pour les patients
Pays:
Nouvelle-Zélande
Mesures concrètes:
Pays
Canada(Ontario)
Mesures concrètes:
Recommandations
Services
Sensibilisation et formation
Politiques
Recherche
Les chercheurs se sont récemment penchés sur les circonstances particulières des troubles de l’humeur postpartum vécus par les pères. Ces troubles sont associés à des conséquences négatives pour les enfants, la famille et la relation entre les parents. De plus, le coût économique est plus élevé lorsque le père est touché par un trouble de l’humeur postpartum. Cette problématique a reçu peu d’attention jusqu’à présent. D’ailleurs, l’Ontario ne possède aucun programme de dépistage systématique ou de traitement de la dépression et de l’anxiété chez les pères au cours de la période suivant une naissance ou une adoption.
Au cours de la période de transition à la vie de parent, une transformation se produit dans les relations au sein de la famille et dans les relations entre la famille et les autres membres de la communauté. Chez les pères, cette transformation peut entraîner un stress particulier, à la fois parce qu’ils ont certaines attentes envers eux-mêmes et parce qu’ils se sentent obligés de se plier aux attentes de la société. Il a été démontré que lorsque le père est stressé, la relation de couple est moins satisfaisante et les parents ont une perception négative de leur rôle parental. Les principaux facteurs de stress chez les pères sont les suivants : 1) attentes de la société; 2) manque de soutien social; 3) faible estime de soi; 4) épuisement; 5) nouvelles responsabilités familiales et inquiétudes à propos de l’avenir; 6) soucis financiers; 7) exigences du travail; 8) manque de confiance à l’égard de l’autre parent.
Information supplémentaire sur les expériences vécues par les pères (en anglais)
×Il est largement reconnu que la colonisation des Autochtones est un déterminant sous-jacent de leur santé mentale et physique. La colonisation a mené directement à des désavantages économiques, politiques et sociaux pour les Autochtones, qui sont aggravés par un racisme systémique à leur égard. Les Autochtones du Nord de l’Ontario ont un taux de chômage et de pauvreté plus élevé que l’ensemble de la population. Ils ont plus de risque de souffrir d’une maladie physique ou mentale, et ils sont moins scolarisés que l’ensemble de la population.
Le taux précis de troubles de l’humeur postpartum chez les Autochtones du Nord de l’Ontario n’est pas connu. On peut toutefois postuler que la prévalence de ces troubles est plus élevée chez les Autochtones que chez les membres d’autres groupes de la population. Les responsables du projet ont effectué une revue de la littérature sur le sujet. Au nombre des pratiques exemplaires recommandées en cas de troubles de l’humeur postpartum, on note l’adaptation culturelle des soins offerts aux mères, aux enfants et aux familles.
Information supplémentaire sur les troubles de l’humeur postpartum chez les Autochtones (en anglais)
×June Bond a inventé l’expression « dépression post-adoption » en 1995. Il s’agit d’un trouble de l’humeur auquel sont associés des symptômes de dépression. Dans sa description, Bond mentionne les facteurs suivants : 1) l’infertilité; 2) l’atteinte d’un but important, suivie d’une déception; 3) les facteurs de stress associés au processus d’adoption; 4) la perte de l’expérience de la naissance; 5) la perte de l’idéal de l’« enfant rêvé »; et 6) l’incertitude juridique qui peut avoir lieu après l’adoption. Les chercheurs ont indiqué que les parents adoptifs vivent certains des mêmes facteurs de stress que les parents biologiques : manque de sommeil; insatisfaction au sein du mariage; stress causé par les coliques, le reflux gastrique et les pleurs continus d’un bébé. Tous ces facteurs conjugués entraînent un stress particulier pour les parents adoptifs. Au nombre des facteurs de risque, on note le manque de sommeil ou de repos; une faible estime de soi; une relation de couple non satisfaisante; un manque de soutien social; des antécédents de dépression; et des attentes irréalistes.
Information supplémentaire sur la dépression post-adoption (en anglais)
×Lorsqu’ils ne sont pas traités, les problèmes de santé mentale des parents peuvent avoir des répercussions pour les enfants. Les troubles de l’humeur postpartum nuisent au bien-être physique, social et psychologique des enfants. C’est ce qu’on appelle la « transmission intergénérationnelle ».
Plus d’information sur la transmission intergénérationnelle (en anglais)
×Les troubles de l’humeur postpartum constituent un fardeau énorme pour l’économie et la société. À l’heure actuelle, le Canada investit moins dans les services de santé mentale que d’autres pays développés. La majorité des fonds sont consacrés aux soins aigus. En 2010, le Groupe consultatif du ministère de la Santé et des Soins de longue durée sur la Stratégie de santé mentale et de lutte contre les dépendances de l’Ontario avait recommandé d’augmenter les investissements dans les services communautaires pour être en mesure de fournir les services et mesures de soutien nécessaires (Respect, rétablissement, résilience, 2010).
Afin d’y arriver, il est essentiel de comprendre le coût économique et social des troubles de l’humeur postpartum et de constater à quel point ces troubles constituent un fardeau pour le système de services sociaux et de soins de santé en Ontario. Des estimations conservatrices indiquent que le coût direct en soins de santé pour les troubles de l’humeur non traités au cours de la grossesse seulement s’établit à environ 20,5 millions de dollars. Étant donné que la moitié seulement des troubles de l’humeur postpartum sont décelés par les fournisseurs de soins de santé, ces estimations sont beaucoup trop basses et ne reflètent pas le coût réel de ces troubles.
×En 2009-2010, un total de 11 721 enfants sont nés dans la région couverte par les trois Réseaux locaux d’intégration des services de santé du Nord de l’Ontario. Compte tenu de la prévalence des troubles de l’humeur postpartum chez les mères et les pères, on peut estimer que plus de 3 500 familles biologiques dans le Nord sont touchées par cette maladie chaque année. De plus, il y a environ 1 600 adoptions en Ontario chaque année, et une famille adoptive sur quatre est touchée par une dépression post-adoption. Il faut donc ajouter des parents adoptifs aux quelque 3 500 parents biologiques touchés dans le Nord. Il faut agir dès maintenant pour trouver des solutions à cet important problème de santé communautaire.
Afin d’y arriver, il est essentiel de comprendre le coût économique et social des troubles de l’humeur postpartum et de constater à quel point ces troubles constituent un fardeau pour le système de services sociaux et de soins de santé en Ontario. Des estimations conservatrices indiquent que le coût direct en soins de santé pour les troubles de l’humeur non traités au cours de la grossesse seulement s’établit à environ 20,5 millions de dollars. Étant donné que la moitié seulement des troubles de l’humeur postpartum sont décelés par les fournisseurs de soins de santé, ces estimations sont beaucoup trop basses et ne reflètent pas le coût réel de ces troubles.
×Avant toute autre chose, il faut faire des THP une priorité. Le manque de sensibilisation et les lacunes dans le diagnostic et le traitement de ces maladies mentales peuvent avoir des conséquences profondes pour tous les membres de la famille. Nous savons que les THP ont un important coût économique et social et constituent un fardeau pour le réseau de services sociaux et de soins de santé en Ontario.
La sensibilisation passe par l’éducation continue. Les membres de la communauté doivent être conscients de la prévalence des THP, des facteurs de risque et des moyens d’obtenir de l’aide. Dans une communauté bien informée, tous sont prêts à offrir leur aide, tant les fournisseurs de services que les citoyens en général.
a. des services qui tiennent compte des THP et de la réalité culturelle des personnes touchées
b. un ensemble complet de services adaptés à la réalité culturelle des familles et aux étapes du développement du nourrisson et de l’enfant.
Il faut consacrer des fonds pour établir rapidement un continuum de soins complet en matière de THP dans le Nord de l’Ontario. Le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse a reçu pour instructions de travailler en partenariat avec le ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Dans la même veine, la Stratégie préconise un partenariat entre ministères pour le financement des services.
Avant toute autre chose, il faut faire des THP une priorité. Le manque de sensibilisation et les lacunes dans le diagnostic et le traitement de ces maladies mentales peuvent avoir des conséquences profondes pour tous les membres de la famille. Nous savons que les THP ont un important coût économique et social et constituent un fardeau pour le réseau de services sociaux et de soins de santé en Ontario.
La sensibilisation passe par l’éducation continue. Les membres de la communauté doivent être conscients de la prévalence des THP, des facteurs de risque et des moyens d’obtenir de l’aide. Dans une communauté bien informée, tous sont prêts à offrir leur aide, tant les fournisseurs de services que les citoyens en général.
a. des services qui tiennent compte des THP et de la réalité culturelle des personnes touchées
b. un ensemble complet de services adaptés à la réalité culturelle des familles et aux étapes du développement du nourrisson et de l’enfant.
Il faut consacrer des fonds pour établir rapidement un continuum de soins complet en matière de THP dans le Nord de l’Ontario. Le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse a reçu pour instructions de travailler en partenariat avec le ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Dans la même veine, la Stratégie préconise un partenariat entre ministères pour le financement des services.